Intuition et Raison

l’intuition en complément de la raison

Dans ce texte aux thèmes variés, Victor Hugo nous rappelle 2 des dons accordés à l’humanité : la raison et l’intuition. Dans un siècle gouverné par l’idée du progrès technique, où la raison l’a emporté, Hugo, lui, n’oublie pas que nombres de questions n’ont toujours pas – et n’auront jamais – de solution ‘raisonnable’, et qu’il est important -aussi- de savoir écouter et utiliser son intuition pour se guider.

C’est à mon sens une des pistes à explorer en matière de management et de leadership.

Théorie du patatoïde

Est-ce qu’un dessin vaut vraiment mieux qu’un long discours ?

J’aurais bien des choses à dire autour de celui-ci (d’ailleurs, j’en dis quelques-unes à chaque fois qu’il ne manque pas de ressortir dans l’une ou l’autre des formations que j’anime), mais faisons le test, et voyons ce qu’il vous dit à vous, sans légende ni explication.

Du leadership dans Braveheart…

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L’oeuvre cinématographique, sous toutes ses formes, nous divertit ET nous instruit.

Positionnant le curseur entre ces 2 directions à des degrés très divers, le chemin qu’elle emprunte le plus efficacement est celui de l’émotion ; cette émotion qui seule nous met en mouvement et transforme -parfois- nos idées en actes.

On parle alors d’ « inspiration ».

« Braveheart » fut pour moi un film inspirant fortement le très jeune manager que j’étais. Je l’avais manqué dans les salles obscures, mais c’est bien grâce à une VHS que j’accédais 3 ans après sa sortie à l’histoire (romancée…) de William Wallace, héros de l’indépendance écossaise.

Je n’ai pas été le seul dans ce cas. Je retrouve régulièrement cette référence dans nombre de publications autour du management en général. Pour ma part, c’est spécifiquement sur le thème du leadership que je trouve ce film éclairant, notamment au travers de 4 figures majeures du film : Le roi Richard Ier, William Wallace, le roi lépreux, et Robert the Bruce.

Un pitch rapide ? OK, mais -personnellement-, je vous conseille de voir ce film avant de poursuivre car ça va spoiler

  • L’écosse est sous la domination d’une Angleterre dirigée d’une main de fer par le brutal et sanguinaire roi Richard Ier. L’ancien roi d’Ecosse, vaincu, aujourd’hui lépreux dirige dans l’ombre et au travers de son fils soumis – Robert the Bruce- ce qu’il reste de sa nation. Alors que l’Angleterre mène une politique d’assimilation et d’éradication de la « race » écossaise, William Wallace va se retrouver -malgré lui- amené à prendre les armes et lever une rébellion qui aboutira à l’indépendance de l’Ecosse.

Au-delà du souffle épique du film, c’est bien le parcours de ces 4 leaders qui est intéressant.

  • Le roi Richard et son style directif poussé à l’extrême, qui aura permis la conquête, mais faillira à établir la paix durable sans pouvoir pérenniser les victoires passées.
  • Le roi lépreux, qui n’aura pas appris de ses défaites, dans un style coopératif mal maîtrisé, perdu dans ses manigances politiques et refusant de s’effacer.
  • William Wallace, charismatique et visionnaire, chef de file formidable aux harangues galvanisantes, qui ressuscitera sa nation mais périra dans un jusqu’au-boutisme militant, au risque de laisser ‘orphelins’ ceux qui l’avaient suivi.
  • Et enfin Robert the Bruce, plus complexe, qui bien que leader ‘de droit’ (en tant qu’héritier du trône d’Ecosse) au début du film, n’en deviendra un qu’à la fin, ayant pu apprendre des erreurs des 3 autres, en en faisant une synthèse qui conclura cette guerre (bon, avec sa mort reprendront les hostilités, mais c’est une autre histoire…)

Je ne ferai pas ici d’analyse personnelle plus détaillée de ces 4 figures : tout n’est pas explicite dans une oeuvre cinématographique et la place aux interprétations doit demeurer.

La thématique guerrière pourra gêner certains : restera-t-elle incontournable encore longtemps pour illustrer les thématiques telles que le leadership ? Guerrier dans l’âme, j’y ai pour ma part trouvé une énergie revigorante, même si l’appel au combat, avec ses conséquences terribles, est aussi particulièrement bien condamné dans ce film. En ce sens, la crudité des scènes de combat est utile, comme un rappel permanent à ceux qui endossent -volontairement ou non- le rôle de leader. Si -sur ce point- ce n’est pas assez frappant pour vous, vous pourrez passer à une autre référence ciné, et regarder Starship Troopers

Et vous ? Avez-vous trouvé la forme et la couleur de vos peintures de ‘guerre’ ? Avez-vous éprouvé la force d’une harangue ? Ressenti qu’une vision devait exister et battre au-delà de votre propre existence ? Avez-vous identifié vos alliés, établi sous quelles conditions la paix pouvait exister ?